Une rencontre qui tourne mal || Etoile d'Eté ☼ & Etoile de Mélodie ♪

Le soleil éveilla la forêt toute entière de quelques simples rayons doux et chaud qui vinrent réveiller en douceur tout les petits êtres qui vivaient aux alentours. Une petite brise matinale sifflait d'entre les arbres malgré que la " muraille " créer par les chats du clan était censé le couper. Il restait encore quelques améliorations à faire mais pour l'instant aucuns clan n'avait vraiment d'avantage et aucuns d'entre eux n'oseraient attaquer avant la prochaine assemblée. Etoile d'Eté ne connaissait pas encore les chefs des autres clans mais elle ne semblait pas presser qu'arrive la prochaine assemblée, elle était même plutôt anxieuse. C'était de son caractère de douter d'elle, de plus qu'elle n'avait que quelques guerriers, pas de guerrisseurs ni de lieutenant, la situation était critique. Elle craignait que l'ennemi soit plus fort qu'eux et que le clan perde de ses terres, mais elle avait également confiance en son clan et le clan des Etoiles et tentait de garder son calme.

Cette nuit là il n'y eut aucuns problèmes, la jeune chef avait pu dormir en paix sans se soucier du lendemain. L'aube n'était presque pas lever et voilà qu'elle ouvrait les yeux, sensible au moindre rayons de soleil. Elle avait rêver pendant toute la nuit de chatons, de ses chatons en réalité. Elle se rendit compte que ses joues étaient mouillés, avait elle pleurer sans le savoir pendant son sommeil? C'était fort possible. Son rêve n'avait été qu'un cauchemar en réalité, bien moins plus triste que ce qu'elle a vécue, mais ce cauchemar semblait remuer le couteau dans la plaie et elle était troubler par ce rêve si haineux.

Elle s'ébroue pour se faire hérisser ses poils de bonheur, elle était enfin sortie de cet affreux rêve et c'était l'essentiel. Elle descendit de sa tanière qui se trouvait sur une pierre plus haute, dans une falaise. En quelques bonds agiles et silencieux elle se retrouvait au centre du camp. Les seules bruits qu'on entendait était ceux des oiseaux et des chats endormis. Elle passa devant chaque tanière vérifier que tout le monde était là, il étaient si peu qu'il était facile de tous les reconnaître. Comme une mère et ses petits, elle compta chaque membre du clan plus alla prendre une truite dans le tas de gibier. Elle la manga avec voracité, le gout si délicieux fondant dans la bouche, et avala enfin tout en recrachant les nombreuses arêtes. Elle sortit du camp et bu au ruisseau qui entourait les fortifications, observant aux alentours un quelconque chat qui se pourrait être en train de l'observer. Aucuns dangers ne la guettait elle et son clan. Elle le regarda une dernière fois et se rendit sur son territoire.

Elle n'était plus beaucoup présente en ce moment, car elle se devait de trouver du gibier pour son clan et de nouveaux membres. Depuis la disparition des clans, il devait rôder beaucoup de solitaires par ici qui voudrait surement faire parti du clan. Elle savait que ces chats errants n'étaient pas toujours commodes mais qu'avec la situation elle serait prête à tout accepter et son clan aussi. Plongée dans ses pensées, elle sortit de la forêt et apparut devant elle un gigantesque arbre à l'écorce lisse. Elle n'était plus sur son territoire! Elle flaira l'air avec nervosité, mais aucunes traces de chats ennemis. Elle se détendit et approcha de l'arbre, elle tenta d'y faire ses griffes mais ses pattes glissèrent sur le tronc. Elle l'observa de toute sa grandeur avant de s’asseoir à ses racines, observant le paysage d'un air admiratif.

Silence. Seul le sombre murmure de la brise de glace dans les feuilles d’or et de feu des chênes centenaires, et le croassement d’un corbeau s’envolant vers le ciel emplit de nuages vint rompre le silence bien trop pesant des bois. En ce jour de la saison des Feuilles Mortes, toute la forêt semblait triste et sans vie, en proie à une atmosphère beaucoup trop calme. Tellement, qu’elle est était presque … Menaçante. Oui, c’était le mot juste. Cette ambiance, lourde, semblait comme se jouer de nous, prenant un malin plaisir à nous faire frissonner d’effroi. C’en était presque rageant. Tellement, qu’on pressait le pas, continuant notre sempiternel chemin. On avançait, encore et encore, mais, au fond, on se sentait comme épié. Mais, on continuait. Toujours avec cette peur maladive au ventre. On déglutissait, frissonnait. Observant sans cesse les alentours, comme si un spectre venu de la pénombre s’apprêtait à nous sauter dessus, ses griffes s’enfonçant dans notre chair. Secouant la tête, espérant ainsi chasser ces sombres pensées, puis, nous poursuivions notre route. Enfin, nous parvenions à nous détendre, juste un peu. Soupir de soulagement. Et puis, soudain, un bruit. On se retournait. Les ombres dansaient autour de nous, riant de notre peur. Effroi. Crainte. Des gouttes de sueur coulaient de notre front. Un souffle contre notre nuque. Faisant volte face, notre cauchemar se réalisa. Le clan nouvellement formé était attaqué par des ennemis. Vite chats de l’Ombre, battez vous! Férocité et adrénaline. Un coup de patte, des cris, du sang, l’horreur.

Et tu mourait, me laissant seule avec un semblant de clan affaiblit et ronger par la peur, la tristesse.

~♪♪♪~

Mes prunelles s’ouvrirent instantanément. Un effroyable songe. C’était juste un mauvais rêve. Constatant avec soulagement que je n’étais ni dans cette sombre forêt, ni au cœur de cette sanglante bataille, je soupirais, tout en posant ma tête sur mes pattes. Non, je ne refermerais pas les yeux. Pas pour voir ça. C’était bien trop horrible pour moi. Un craquement me fit sursauter. Ce n’était qu’un écureuil. Pitoyable. Nouveau soupir. Tentant d’apaiser mon humeur quelques peu nerveuse, je tâchais de remettre un peu d’ordre dans mes idées. Ainsi donc, je m’étais endormie. A vrai dire, cela n’était pas très étonnant quand on venait de passer une nuit blanche, tout en remuant de tristes et bien trop amères pensées. Mon visage balafré, à présent déchiré par la fatigue se crispa. Ne pourrais-je jamais être en paix ? Faudrait-il toujours supporter ce fardeau bien trop lourd à porter ? Par moment, je voulais tout lâcher. Tout abandonner, me laisser emporter par le tourbillon du désespoir. C’était trop dur. C’était trop dur de savoir que l’on ne pourrait plus jamais revoir son bien aimé. C’était trop dur de se retrouver enfermée dans ce maudit semblant de clan, tout ça à cause d’une mission donnée par un Clan invisible. C’était trop dur de savoir qu’un être nous embrasant le cœur était mort par notre faute. On voulait fuir. On voulait tout laisser dans un coin de notre misérable et trop malheureuse vie, courir vers la sortie, partir pour un monde meilleur. Mais c’était lâche. Ne fuis pas, soufflait cette petite voix à mes oreilles, Bats toi. Un jour, tu le retrouveras, ton bonheur ! Oh, j’aurais bien aimé croire ses paroles. Mais hélas, c’était impossible. Jamais. Jamais je ne pourrais retrouver ma joie d’autrefois, en tout cas, pas sans lui. Je ne pouvais pas, n‘est-ce pas ?

Mettant fin à mes pensées peu joyeuses, je me relevais, secouant ma fourrure, chassant ainsi quelques brins d’herbe de ma litière un peu trop collants à mon goût. Me passant ensuite un rapide coup de langue sur mes flancs, je tentais d’éclaircir un peu ma morne journée. Le soleil se levait paresseusement, insensible à mon trouble. Je me sentais étouffer dans cette tanière où trônait en maître un tas vide de mousse, me narguant d’un air hautain. Me faufilant jusque le centre du camp, j’observais mes quelques guerriers qui se levaient lentement. Il fallait à tout prix regonfler les rangs, sinon en cas d’attaque le clan serrait trop affaiblit, comme ce jour là. Secouant la tête pour empêcher une nouvelle fois ces sombres pensées d’obscurcir ma vision, je fis une liste mental des membres du clan de l’Ombre. Je les connaissais tous, nous étions très rapprochés suite à cette effroyable bataille qui m’avait vue être nommer chef de clan. Il nous manquait vraiment des membres. Nous n’avions pas de guérisseur, ce qui était plus qu’inacceptable et nous manquions de guerriers. Les deux anciens avaient peine à vivre dans le confort à cause de l’absence d’apprentis. Ils devaient se débrouiller seuls et je n’avais pas assez de guerriers pour en placer un à disposition des deux vieux matous. Je m’occupais moi-même de cette tâche lorsque je le pouvais. D’ailleurs prenant deux pinsons, je me dirigeais vers leurs antres. Après un bref salut et des remercîments, je m’empressais de quitter le camp afin de me vider la tête. J’avais été froide avec quiconque m’approcher se matin et cela m’attristait au plus haut point, assombrissant encore mon être. Pour échapper à cette obscurité croissante je me mis un objectif en tête. Aujourd’hui, je ramènerais des nouveaux membres pour mon clan. Une fois cette résolution encrée dans l’esprit, je me mis à courir afin d’arpenter rapidement notre territoire pour vérifier qi un des nombreux solitaires qui passaient par là voudrait nous rejoindre.

Bientôt j’arrivais en vue d’un arbre qui me parut bien gigantesque. Aucun doute, je n’étais plus sur mon territoire. Mais bon, comme les limites n’étaient pas encore véritablement fixer, faute de rencontre entre les chefs des différents clans, je n’avais presque rien à craindre. En réalité la perspective de rencontrer de nouvelles têtes égayait mon humeur. Petit à petit l’atmosphère me parut moins tendue, plus calme, plus naturelle. Je me mis à siffloter tranquillement, tout en me rapprochant de cet arbre immense. Bientôt, l’odeur d’un chat inconnu flotta jusque mes narines. Le chat en question sentait le poisson, mon excitation retomba. Il fessait surement parti du Clan de la Rivière par conséquent. Ne perdant pas tout espoir non plus, je fis le tour du tronc d’arbre. Enfin j’aperçus une silhouette fine postée sur les racines qui sortaient de la terre. Ni une, ni deux je m’approchais. D’une voix amicale, mélodieuse et tranquille je m’adressais à l’inconnu afin de signaler ma présence si le chat ne m’avait pas sentit, concentré sur le paysage. Arrivant en dernière, je me devais de commencer la conversation.

« -Bonjour! Bel endroit n’est-ce pas ? »

C’était une belle chatte noire et blanche, fine de taille. Il se dégageait d’elle une impression de fierté et d’assurance que je ne pus m’empêcher d’envier un peu. Suite à mon apostrophe, la chatte tourna dans ma direction sa tête d’un mouvement gracile avant de se relever et de se mettre en position de combat d’un mouvement précis et fluide. Je compris immédiatement que j’avais affaire à une guerrière redoutable et je fis légèrement le gros dos devant une telle rapidité d’action et une attitude si agressive. Heureusement, l’inconnue se détendit rapidement.

La chatte me fixa sans retenue, m’examinant des moustaches au bout de la queue, sans oublier les griffes. J’en profitais pour faire de même, puisqu’elle se le permettait. Je ne notais rien de bien alarmant, et restais un moment devant la colorie de ses prunelles. Des yeux bleu océan tout à fait charmant. Deux saphirs de la mer. Gardant une attitude méfiante malgré son apparence détendue, mon interlocutrice observa rapidement les alentours. Je voulais presque lui dire que cela était inutile, que j’étais venue seule. Mais après tout, pourquoi m’aurait-elle crue ?

Finalement la chatte s’assit en face de moi, rassurée. Elle prit alors la parole pour confirmer mes dires. Puis elle me demanda si l’endroit m’appartenait. Un petit sourire flotta sur mes lèvres. Malheureusement, je ne comptais pas cet arbre gigantesque dans mon territoire. Il ne représentait aucun avantage pour le Clan de l’Ombre, je préférais le laisser dans le but d’obtenir quelque droit sur un autre lieu, peut-être. Elle enchaina avec sa présentation. Ainsi donc, j’étais assise en face d’Etoile d’Eté. Un nom en « Etoile » tout comme moi, il y avait fort à parier qu’elle était chef de clan elle aussi. Son attitude me déplut fortement, en comparaison avec le timbre de sa voix. Haute et fière, sûr d’elle et même supérieure. Ma queue battit l’air dans mon dos. Je me redressais également, afin d'être à la même hauteure que la femelle, voir même un peu plus grande. Je pris la parole à sa suite, une pointe d’agacement dans la voix.

« -Non cet endroit ne m’appartient pas, à mon plus grand regret. Je me nomme Etoile de Mélodie, Chef du nouveau Clan de l’Ombre. »

Je n’aurais surement pas dû la défier ainsi, mais mon égaux en avait prit un coup face à l’assurance d’Etoile d’Eté. J’avais alors réagit en conséquence.

Je la dévisagea un moment, chef du clan de l'Ombre, sa réponse confirma mes réflexions pourtant je ne devins pas plus méfiante, ce qu'on disait sur l'ancien clan de l'Ombre ne se reflète pas obligatoirement sur le nouveau. J'étais un peu déçu de ne pas pouvoir agrandir mon clan, mais j'étais à la fois heureuse de rencontrer les autres chefs. Je remarquais aussi qu'elle semblait agacer, j'entendis un queue frapper la terre et sa voix était moins amicale qu'avant. Elle se fit haute, même plus haute que moi. Je fus amusé en pensant que c'était à cause de moi qu'elle faisait sa. Je ne pus m'empêcher de " la mettre en duel " et de battre de la queue à mon tour. Je mis légèrement mes oreilles en arrière. « Quand à moi je suis la chef du clan de la Rivière. » Affirmais-je en la fixant sans la lâcher une seule seconde des yeux. Je ne comptais pas lui parler de mon clan qui était en désavantage, je ne voulais pas être victime d'une attaquer ennemie, je préférais prétendre qu'on était nombreux pour ne pas se faire attaquer. J'étais fixer sur la femelle, un silence pesait fut rompue par un léger ululement d'une chouette qui peinait à s'endormir. La chef posa son attention sur cette chouette et recula. Une chouette qu'on a réveillé peut être très agressive, mais alors vraiment. Enfin la chouette se remit en place et s'endormit. La femelle détendit les poils qui s'étaient hérisser entre temps et s'assit de nouveau. Elle avait eu peur pour un rien, c'était plutôt la surprise, et elle n'était pas en position de chasse pour l'instant, elle aurait pu se prendre un coup de bec violent.

Suite à mon annonce Etoile d’Eté me fixa d’un œil nouveau. Je pouvais y lire de la surprise, de l’attention et un certain soulagement. A mon avis elle avait pensé à la même chose que moi, c’est-à-dire qu’elle avait espéré combler son clan en me comptant dans ses rangs. Malheureusement pour elle comme pour moi nous étions deux chef, notre cœur appartenait déjà à un clan. La point de soulagement devait venir du fait de savoir qu’elle n’était pas seule, que les autres clans aussi se reformaient et que des chefs avaient pris le pouvoir. Moi aussi j’éprouvais un certain soulagement à rencontrer les autres chefs de clans. Bien que cette fois-ci, par rapport à ma rencontre avec Etoile de Lavande, ça ne se passait pas aussi bien.

Etoile d’Eté m’annonça ensuite qu’elle était la chef du Clan de la Rivière tout en plaquant légèrement ses oreilles en arrière. Sa queue aussi s’était mise à fendre l’air. Me défiait-elle ? En attendant je remarquais qu’elle n’exposait aucun autre renseignement sur elle ou sur son clan. C’était qu’elle était rusée la chatte blanche et noire. Elle ne me quittait pas des yeux un seul instant, prévenant tout mouvement de ma part. Le silence se fit de plus en plus pesant tandis que nous nous jugions du regard. Soudain une chouette ulula, brisant cet instant tendu. Je vis la femelle reculer après avoir fixer l’animal nocturne. Pour ma part je ne bougeais pas, même si mes muscles se préparaient pour une course rapide. Une fois le calme revenu, alors qu’Etoile d’Eté surveillait toujours la chouette, je profitais de son instant d’inattention pour bondir. Je repoussais de toutes mes forces la chef. Puis d’une voix claironnante je lui dis :

« -Tu as relâché ton attention. Cela pourrait t’être fatal en combat. »

Voilà ce qui arrive quand deux égo se rencontrent et se frottent l’un à l’autre.

Spoiler:

Spoiler:

Alors que je maintenais la chef rivale au sol, des suppositions se fessaient dans mon esprit. Ce petit accrochage me permettrait de voir à quel point le clan de la Rivière était puissant, tout en me permettant de tester à nouveau ma propre force. Mon agilité et ma ruse allaient être mise à rude épreuve je le savais. Cela présentait un entrainement plus que fiable et sain pour nous deux. Il est bon d’avoir des amis, il y ne faut jamais oublier qu’on a toujours des ennemis, il faut donc toujours être prêt à se défendre. De plus ce petit jeu me rappelait les défis que je lançais à feu Ecaille de Vipère, mon compagnon. Que ces moments pouvaient me manquer!

Mais pas le temps de me morfondre, Etoile d’Eté s’était déjà remise du choc. Après m’avoir fait remarquer que je n’avais pas de leçon à lui donner, elle se mit à labourer mon ventre exposé. Je n’avais pas prévu qu’elle riposterait, et j’étais surprise. Elle me propulsa à plusieurs mètres de là, je tombais sur le dos, le souffle coupait par le rude choc. Avant que j’esquisse un geste, la femelle blanche et noire était sur moi. Elle me bloqua au sol comme je l’avais fait juste avant. Je me tortillais et parviens à la griffer à la patte avant tout en me libérant. D’un coup de griffe au flanc, je l’obligeais à reculer. Je pus ainsi reprendre mon souffle. Mon ventre meurtri me fessait mal, et le choc rude de l’atterrissage tout à l’heure avait tordue ma patte avant droite. Je vis alors Etoile d’Eté bondir vers moi, je n’arrivais pas à l’esquiver. Je me retrouvais de nouveau au sol.

Elle me reprocha mon manque de vitesse avant de me lâchait. Je n’avais pas esquissé le moindre geste à part un feulement de rage, le combat était fini. Match nul partout. Nous étions toutes deux légèrement blessées, pas besoin de persévérer. Alors que l’autre léchait ses plaies, je me redressais en fessant attention à ma patte blessée. Je rentrerais en claudiquant au camp, tant pis. Ce combat avait été une riche expérience. Fixant pensivement mon ancienne adversaire, un sourire flotta sur mes lèvres. Puis je ne pus retenir un petit éclat de rire cristallin.

« -Et bien dis moi, c’était un beau combat. Un défis rondement menait. Corriges moi si je me trompe, mais cela aura été très enrichissant. J’espère que mon manque de réactivité ne te ferra pas douter de mes capacités, ni de celle de mon clan. Mais je te rassure tout de suite, en véritable combat, les chose aurait pus tourner autrement. Je ne me suis pas donnée à fond. En tout cas j‘ai pus voir que tu étais une excellente combattante, le clan de la Rivière n‘est point à sous-estimé. Tu es une merveilleuse rivale.»

Une pointe de défis dans la voix, je m’étais exprimée sincèrement. Devant moi se trouvait bel et bien ma rivale, la seule, l’unique Etoile d’Eté.

Etoile d’Eté tient un discours semblable au mien, insistant elle aussi sur le fait qu’elle était capable de mieux. Je n’en étais que certaine. Il ne pouvait en être autrement de celle qui était désormais ma rivale. Notre joute risquait fort de se faire connaitre de toute la forêt, j’en avais le pressentiment. Devant le sourire moqueur de la chef ennemie, je fronçais les moustaches avant de répliquer moi aussi par un sourire hypocrite. Elle voulait jouer ? Nous allions jouer. De plus je recevais moins de blessures visibles qu’elle de ce combat, ce qui me rendais pas peu fière. Le seul petit problème était ma patte, mais d’ici deux jours, ça serra comme si rien ne c’était passé. Appuyant doucement dessus pour tester sa résistance, je retiens une petite grimace. Bon, c’était pas si mal. Si je ne forçais pas trop, cela ne m’empêcherait pas de rentrer. Cela soulevait un problème nettement plus grave que ma petite foulure. Si nous devions essuyer des batailles dans le futur, il fallait un guérisseur au Clan de l’Ombre.

Regardant le soleil tombait au loin dans le ciel rougeâtre, je baissais un instant la tête, adressant une prière à nos ancêtres afin qu’il aide le Clan de l’Ombre. On dit que lorsque le ciel se teint de rouge et que le soleil décline, le Clan des Etoiles se lèvent. C’était le moment idéale pour leur adresser mes prières. Puis, devant la beauté de l’endroit je me mis à chanter, doucement d’abord, puis avec plus d’assurance.

« -Le soir arrive, le soleil nous quitte,
Il est tant d’aller dormir petite.
La Lune cette nuit veillera,
Demain, l’Aube te réveillera.
Ma vie, mon amour n’est pas peur,
Je serrais partout dans ton cœur.
Avec toi, été comme hiver,
Tu ferra de moi un être fière.
A l’automne quand le vent viendra,
Penses aux fleurs des bois
Qui poussent au printemps
Tout les ans éternellement.
Si le ciel se teinte de rouge,
Ne cris pas si d’autre ne bouge.
Le marchant de sable commence
Son travail dans la forêt dense.
Petite, il est grand temps
De fermer les yeux et les dents.
Fais de beaux rêves merveilleux
Je reste là, juste sous tes yeux.
La mort ne nous séparera pas,
Car les étoiles veillent sur toi… »

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